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Zbidi: ''Je n'ai mandaté personne pour parler en mon nom''

L'ancien ministre de la Défense, Abdelkarim Zbidi, a précisé, ce samedi, dans une mise au point, qu'il "n'a mandaté personne pour parler en son nom", soulignant que "toute déclaration ou position n'engage que son auteur".

La mise au point de Zbidi intervient en réaction aux déclarations de l'avocate Dalila Msaddak, vendredi, dans l'émission "Midi show" sur Mosaïque FM.

Dalila Msaddak a déclaré avoir obtenu l'accord de Abdelkarim Zbidi pour divulguer des données sur les événements du 27 juin 2019, ou le "jeudi noir", et les rumeurs sur une tentative d'un coup d'Etat, après le transfert du président de la République de l'époque Béji Caïd Essebsi à l'hôpital militaire de Tunis "suite à un malaise.

"Suite à la polémique suscitée par le livre de l'ancien président de la République par intérim Mohamed Ennaceur, "Deux Républiques, une Tunisie", et ses révélations sur la journée du 27 juin 2019, je tiens à affirmer à l'opinion publique que je n'ai jamais hésité à dévoiler la vérité", insiste Zbidi dans ses précisions.

Et d'ajouter: "Un jour viendra où je donnerai mon témoignage détaillé sur mes passages, après le 14 janvier 2011, à la tête du département de la Défense. Il m'importe, aujourd'hui, d'affirmer que je n'ai fait que mon devoir, après le transfert à l'hôpital du président de la République, pour assurer le bon fonctionnement de l'Etat et barrer la route devant les complotistes et ce, dans le respect de la Constitution".

A noter que l'avocate Dalila Msaddak a donné, lors de son intervention radiophonique, vendredi, des détails sur des rencontres et des appels téléphoniques, dont un entre  Zbibi et le vice-président de l'Assemblée des représentants du peuple Abdelfattah Mourou sur la possibilité d'annoncer la vacance au poste de la Présidence de la République.

Elle a également révélé que Zbidi avait rencontré le chef du gouvernement de l'époque Youssef Chahed, pour l'informer de tentatives "inacceptables" menées par des députés de la coalition alors au pouvoir (Ennahdha et Tahya Tounes), en vue d'annoncer la vacance au poste du président de la République.
 

Msaddak a ,en outre, parlé d'une "volonté d'envoyer le président Caïd Essebsi se faire soigner en France pour pouvoir constater la vacance", affirmant que ces informations avaient été obtenues par Zbidi du renseignement militaire.
 

Abdelkarim Zbidi a été candidat à l'élection présidentielle de 2019 et éliminé au premier tour.